À Montréal de nombreux commerces de proximité qui contribuent à la vie de quartier disparaissent peu à peu des grandes artères commerciales et sont laissé vacants.

Un tissu social

Ce phénomène touche de plus en plus de villes à travers le monde, New York, Paris et Londres ont déjà commencé à prendre des mesures pour endiguer ce phénomène. Ces commerces de quartier ferment définitivement, mais leurs activités passées laissent des traces sur Internet qui sont toujours visibles . Il est possible de les retrouver avec des outils d’investigation numérique. l’ensemble de ces données concernent leurs interactions avec des acteurs locaux (entreprises, particuliers, institutions…). Ces liens sont toujours archivés dans les réseaux sociaux et ils témoignent des vestiges d’une activité autrefois foisonnante. Ils tissent des trames qui forment un univers métaphorique très riche qui surprend visuellement par leurs ampleurs. Ces trames, qui sont le reflet numérique d’interaction réelle, et elles permettent de prendre conscience de l’importance de la place qu’occupent ces petits commerces dans le quartier du Mile End.

Ce tissu social cartographie les liens d’affinité d’une douzaine de commerçants qui ont définitivement fermé dans le Mile-End dont la pâtisserie Chez De Gaulle, Le Cagibi, La Société textile, le restaurant Herman, etc. Il se compose de 157 224 liens unissant 10 778 organismes, entreprises, commerçants, artisans, particuliers, artistes, etc. Il prend la forme de structure en réseau nodale organisée en fonction des interactions observées entre les acteurs dans les réseaux sociaux : la fréquence des publications, le nombre de fois où un commerce est mentionné par les autres, le nombre de « Like »… Des algorithmes scientifiques de visualisation de données permettent ensuite de révéler des motifs autrement cachés : les organismes les plus importants, avec le plus de connexions, sont noyés au milieu de la structure, tandis qu’en périphérie des motifs rassemblent les acteurs les moins connectés, leur donnant ainsi davantage de visibilité. Les liens tissent ensuite des trames qui créent une chronique visuelle et narrative. Ce travail d’investigation artistique contribue à cartographier un terrain social sans pour autant dessiner un territoire géographique.

Les réseaux sociaux

Dans les réseaux sociaux, nos données personnelles incluent maintenant des informations sur nos interactions sociales et engagent des tiers comme la famille, les amis ou les collègues. « Notre vie est encastrée dans un tissu social, et il n’y a aujourd’hui rien de plus collectif qu’une donnée personnelle » (Casilli & Tubaro, 2018).

Cette affiche ci dessous regroupe les nombreuses discussions et réflexion dans les réseaux sociaux sur le sujet des locaux vacants dans le quartier du Mile-End.

Les articles de presse

En 10 ans plus d’une centaine d’articles de presse ont été écrits sur le sujet dans La Presse, Le Devoir, Montréal Gazette, Radio Canada… l’affiche ci dessous regroupe la sélection d’une cinquantaine des ces articles.

Les avis dans Google Map

« Ruining our city by pricing out small businesses and killing the culture. Owning buildings shouldn’t be a for-profit venture. »

« Reviews » publique dans Google map sur l’entreprise Shiller Lavy

Photographies collectées sur Internet

Mosaïque d’un ensemble de photographies de locaux laissés vacants à Montréal collectées sur Internet et publiés par des membres du groupe Facebook Mile End Ensemble